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32 LES DEUX ANGES. Où les troupeaux humains languissent haletants, Réduits à soupirer après l’eau des étangs ! Il est doux de trouver après de longues courses L’ombrage des coteaux et la glace des sources. Voeu. De la cité prochaine et des bourgs d’alentour Ces nombreux pélerins montent faire leur cour A la douce Marie, à la reine des Vierges. Or, un jour que l’autel étincelait de cierges, Qu’un doux parfum montait des roses et des lis Dont les vases d’albâtre avaient été remplis, Que le prêtre vêtu de moire étincelante Disait l’hymne pieux de sa voix la plus lente, Dans la foule perdue, une femme à genoux Priait comme jamais nous ne prions pour nous. Elle était partagée entre une idée amère Et les plus doux pensers : elle allait être mère,