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CHANT PREMIER. 19 Tu redis ces clameurs, colline de Lyon ! Et combien de tes fils, que la rébellion Eût rendus en un jour les maîtres de tes temples, De leurs frères de Rome imitant les exemples, Se sont offerts en proie au lion rugissant, Et de ton cirque ont fait une mare de sang ! Quand de ce sang plus tard l’effusion immense Dans Rome eut fécondé la divine semence, Quand la céleste vigne eut étendu ses fruits Sur les marbres épars des vieux temples détruits , Ce coteau fut aussi le premier dans les Gaules Où l’on vit, mariés au feuillage des saules, Ce feuillage de pourpre et ces raisins vermeils Qu’on aurait dit mûris par de plus beaux soleils. En ces jours où l’on dit que Rome est en arrière Parce qu’elle offre encore un temple à la prière, Asile.