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PROLOGUE. Non.... l’artiste pieux qui s’abaisse et qui prie Peut animer la boue entre ses doigts pétrie. Du seul maître de l’art qu’il invoque le nom, Il réalisera la fable de Memnon. Sa statue aussitôt deviendra plus sonore Que le marbre d’Egypte aux clartés de l’aurore. Mais, qui m’enseignera comment je dois prier ? Dans un fougueux transport devrais-je m’écrier

«  Ange saint, qui dans l’âme épands un si beau zèle, «  Quand tu viens l’effleurer seulement d’un coup d’aile, « Toi qui pour ébranler vingt peuples à la fois « Ne troubles qu’un sommeil, n’inspires qu’une voix, « Viens visiter mes nuits, illuminer mes songes « Des célestes clartés dans lesquelles tu plonges, « Dans une vision entr’ouvre-moi le ciel, « Fais rouler devant moi le char d’Ezéchiel, Invocation.