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52 EGLOGUE Que ride le zéphire, et qu’on voit effleurées Par les oiseaux pêcheurs aux ailes azurées. LE VIEILLARD. Tu n’étais donc pas né pour la guerre, mon fils ? L’ADOLESCENT. Les peuples ont cessé d’échanger leurs défis ; Les champs sont en repos ; on ne se bat plus guères ; Toujours les laboureurs sont ennemis des guerres : Pour un glaive inutile et pour d’autres habits Devais-je abandonner mon père et mes brebis ? LE VIEILLARD. Une loi t’y forçait : un homme tutélaire S’est mis entre elle et toi ; tes chants ont su lui plaire , Agrestes mais naïfs. Il a pu te sauver, Il l’a fait ; c’est un bien que je n’osais rêver. Si comme la fumée on voyait la prière, A toute heure du jour, du toit de ma chaumière