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4 LES DEUX ANGES. L’homme règne ici bas sur tout ce qui respire : Sur les anges au ciel tel était leur empire, Et seuls ils contemplaient, aigles mystérieux, Le soleil éternel sans fatiguer leurs yeux. Tels on voit resplendir, dans une nuit sereine, Les deux astres jumeaux, les deux frères d’Hélène, Tels ces anges brillaient à la droite de Dieu Avant le grand combat qui mit le ciel en feu. L’un des auges se révolte. Mais, séduit par l’éclat d’un plus beau diadème, L’un de ces deux esprits fut jaloux de Dieu même. Détestable penser dont nous portons le deuil ! Le serpent de l’envie au serpent de l’orgueil S’accouplant dans son coeur pour accomplir son oeuvre, De la rébellion enfanta la couleuvre : Ces reptiles hideux parcoururent le ciel, Et combien leur venin fut pestilentiel !