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CHANT SECOND. 115 Il resta dans la voie où l’on obtient sans peine, Sans jamais exciter ou l’envie ou la haine, Sans avoir épuisé la coupe du mépris, Des applaudissements et des palmes sans prix, Ainsi qu’on en donnait à des joueurs de flûtes, Ou bien à ces vainqueurs en de honteuses luttes, Qui, pour avoir vidé, suivant le rit latin, L’amphore la plus large, étaient rois du festin. Que de roses de mai, dès le matin fleuries, Furent avant le soir par ses écrits flétries ! Au souffle populaire on les vit dispersés, Et combien de coeurs purs furent par eux blessés ! Quand s’abat des hauteurs l’essaim des sauterelles, Tout subit en nos champs leurs atteintes cruelles ; Le pommier dont la fleur craint tant les aquilons, L’humble étoile des prés qu’à nos pieds nous foulons , Effets de ses écrits.