Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

 
Et les hauts arbres verts, et les masses fleuries,
Qui sont grouppés autour des vieilles Tuileries.
Il allait contempler de près ces monuments,
Dont notre vieil honneur posa les fondements,
Les trois arcs de triomphe où par des mains habiles
On voit sculptés des noms qui sont indélébiles,
À l’orgueil éternel de notre nation :
Ici Louis-le-Grand et là Napoléon.
Il s’arrêtait auprès de la colonne altière
De l’insigne trophée à qui l’Europe entière,
En tribut, a légué sa honte et son airain ;
Il contemplait d’en bas le soldat souverain,
Qui, s’exhaussant au prix de tant de funérailles,
Avait fait de l’Europe un foyer de batailles,
Un brâsier où s’était fondu tout ce métal,
Afin que sa statue eût un grand piédestal.