Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHANT SECOND. 89 Désertant le vallon, dédaignant l’herbe et l’onde, Attendant sur les monts que le vent les féconde. Emmanuel, sans doute, espérait que le vent Pourrait le féconder ; il s’en allait rêvant, Aspirant les rumeurs que la cité rejette. Entendait-il de loin l’éclatante trompette, Ou les clairons sonner devant les bataillons, Il se mêlait aux gens tout couverts de haillons, Qui viennent écouter la fanfare guerrière, Pour étouffer en eux le cri de la misère. Il marchait vivement afin de s’inspirer, Et ses yeux ne pouvaient se lasser d’admirer Cet immense horizon qui des ponts se découvre : La grande colonnade et le fronton du Louvre, La demeure des rois, cet antique manoir, Dessinant sur l’azur son large profil noir ; Monuments,