Page:Dupont - Les Deux Anges, 1844.djvu/101

Cette page n’a pas encore été corrigée

88 LES DEUX ANGES. Il se dit à lui-même, affrontant le tumulte : Enfant hier, je suis maintenant un adulte ; Si la foule a des bras, je suis intelligent. Le travail de ses mains se résume en argent : En quoi se résoudra celui de ma pensée ? En or ! Je veux de l’or. Entreprise insensée ! Il croyait trafiquer de tous ses rêves creux ; Il pensait déjà voir le peuple bienheureux De lui donner de l’or pour des pleurs ou du rire ; Mais il ne savait pas seulement l’art d’écrire. Il cherche des émotions. Il erra dans Paris, s’efforçant de tout voir, Recueillant tous les bruits, afin de s’émouvoir. Virgile nous dépeint les cavales superbes Qui paissent au printemps parmi les longues herbes Un aiguillon caché soudain les stimulant, Pour secouer le feu dont leur corps est brûlant,