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De Pesth à Rome les étapes
Seraient des bûchers de martyrs ;
Les Cosaques, hideux satrapes,
Assouviraient tous leurs désirs,
Sur l’or, sur le vin, sur les femmes ;
Dans l’orgie et dans les débris,
À travers le sang et les flammes,
Ils viendraient au cœur de Paris.

Aux armes ! courons aux frontières !
Qu’on mette au bout de nos fusils
Les oppresseurs de tous pays,
Les poitrines des Radetzkis !
Les peuples sont pour nous des frères,
Et les tyrans des ennemis.


Soldats, arrêtons cette horde !
Elle menace d’envahir,
Danube de sang qui déborde,
Tout le passé, tout l’avenir.
Canons, de vos gueules béantes
Arrêtez la marche du Czar.
Baïonnettes intelligentes,
Formons à l’idée un rempart.

Aux armes ! courons aux frontières !
Qu’on mette au bout de nos fusils
Les oppresseurs de tous pays,
Les poitrines des Radetzkis !
Les peuples sont pour nous des frères,
Et les tyrans des ennemis.


Que la République française
Entraîne encor ses bataillons,
Aux accents de la Marseillaise,
À travers de rouges sillons.