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À UN BERCEAU.


À MON AMI M.


 
Que Dieu, notre souverain maître,
Que Éloigne tout péril
Du bel enfant qui vient de naître
Que Parmi les fleurs d’avril !

Quand les nids sont encore vides,
Les nids où soupire l’oiseau,
Mère, je vois tes yeux avides
Rester fixés sur un berceau.
C’est que dans ce berceau repose
Le nouveau-né, le bien-aimé ;
Son œil est bleu, sa lèvre est rose,
Son petit souffle est embaumé.

Que Dieu, notre souverain maître,
Que Éloigne tout péril
Du bel enfant qui vient de naître
Que Parmi les fleurs d’avril !

Tout célèbre ta bienvenue,
Enfant éclos sous les baisers ;
Le printemps empourpre la nue
Et verdit les sommets boisés ;
Il vide ses pleines corbeilles
Et ses trésors les plus secrets,
Sur les prés épand les abeilles
Et les oiseaux sur les forêts.