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LE CHANT DES ÉTUDIANTS.


1848.


xxxxxEnfants des écoles de France,
xxxxxGais volontaires du progrès,
xxxxxSuivons le peuple et sa science,
xxxxxSifflons Malthus et ses arrêts !
xxxxxÉclairons les routes nouvelles
xxxxxQue le travail veut se frayer :
xxxxxLe socialisme a deux ailes,
xxxxxL’étudiant et l’ouvrier.

xxxxxMarchons, sans clairons ni cymbales.
xxxxxAux conquêtes de l’avenir,
Et montrons, s’il le faut, nos poitrines aux balles,
Comme a fait Robert Blum, le glorieux martyr !
 
xxxxxN’est-ce pas le travail qui donne
xxxxxCe qui nous fait étudier,
xxxxxLe pain, le livre monotone,
xxxxxLe vêtement et le foyer ?
xxxxxQue notre science jalouse
xxxxxNe se tienne point à l’écart ;
xxxxxIl bat plus d’un cœur sous la blouse
xxxxxAmoureux de science et d’art.

xxxxxMarchons, sans clairons ni cymbales.
xxxxxAux conquêtes de l’avenir,
Et montrons, s’il le faut, nos poitrines aux balles,
Comme a fait Robert Blum, le glorieux martyr !