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LE VIN DE LA PLANÈTE.


1847.


Tout l’été sur la colline,
En visitant mes raisins,
Rien qu’à voir leur bonne mine,
Je prédisais de bons vins ;
Et la nuit levant la tête
Vers les cieux tout grands ouverts,
J’appelais une comète
Pour dorer mes pampres verts.

J’appelais une comète,
La planète vient au pas
Faire oublier la comète
Dont le vin ne valait pas
xxLe vin de la planète.

Une influence bénigne,
Comme je l’avais rêvé,
De loin réchauffait la vigne ;
Les savants l’ont bien prouvé.
Amis, la vendange est belle ;
Ce n’est jamais sans raison
Qu’une planète nouvelle
Met le nez à l’horizon.

J’appelais une comète,
La planète vient au pas
Faire oublier la comète,
Dont le vin ne valait pas
xxLe vin de la planète.

On dit qu’à notre équilibre
Manquait ce monde nouveau ;