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Oui, l’amour qui console et guérit, tu l’avais…
Voilà pourquoi, marchant près de toi, je rêvais ;
Pourquoi, quand je sondais ma pensée orgueilleuse
Qui mendiait aux arts une gloire douteuse,
Je me sentais rougir de désirer si peu ;
Au lieu de tes vertus, la gloire… Oh ! non, mon Dieu !
La gloire, écho qui meurt, terre un jour éboulée,
Source qui se dessèche, après s’être écoulée ;
La gloire, qui n’a pas un ami près de soi ;
Cette gloire, ô mon Dieu ! détournez-la de moi ;
Et faites-moi chercher la charité féconde
Dont ma mère reçut la couronne en ce monde,
Et qui vint se pencher, riante à son chevet,
Le jour où son exil, ici-bas, s’achevait.