Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
UN MONDE

je passais à des espérances… je commençais par desmontar un monte, puis deux, puis trois… j’étais riche à millions, on ne parlait plus que de moi ! Il était bien quatre heures lorsque je parvins à m’assoupir… et à six j’étais déjà levé et debout.

Ayant réveillé M. L…, qui dormait de bon cœur, je fis seller nos chevaux pendant le temps qu’il mit à s’habiller ; puis, une fois qu’il fut prêt, nous sortîmes.

Les maisons de jeu ne s’ouvrant jamais avant huit à neuf heures du matin, je prolongeai la promenade le plus longtemps possible… Par moments je me sentais tellement irrité par ce retard, que je lançais follement mon cheval au galop… j’avais besoin de mouvement.

À neuf heures sonnant, je me trouvais dans un monte de Oro. Les diverses phases,