Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
71
INCONNU

— C’est votre lit que vous voulez dire, me répondit-il. Suivez-moi.

Arrivé à l’extrémité d’un long corridor, il ouvrit une porte et me donnant sa lumière, il me souhaita le bonsoir.

Je trouvai dans cette chambre une quinzaine de lits tellement rapprochés les uns des autres, que j’eus beaucoup de peine à me glisser entre eux, et j’étais à peine couché qu’il arriva encore deux fois plus de monde qu’il n’y avait de lits.

Je laissai tous ces nouveaux venus s’arranger comme bon leur semblait, et je voulus dormir ; mais cela me fut impossible. À peine avais-je les yeux fermés que les montes me revenaient au souvenir ; je ne comprenais pas comment j’avais pu me promener une partie du jour et perdre autant de temps au lieu de jouer. Puis de ces regrets