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UN MONDE INCONNU

contraire et tombaient dans un extrême opposé. Désireux de rivaliser de sangfroid avec les Mexicains, ils s’enveloppaient d’un air froidement hautain, ennuyé, et affectaient de perdre trop gaîment ou de gagner avec trop d’indifférence. Celle opiniâtreté nationale devant laquelle ils se figurent que tout doit céder ou fléchir les poussait aussi souvent à combattre une veine malheureuse, et c’était alors pitié de voir le jeu s’emparer, inexorable, de leurs riches dépouilles.

En un mot, le Mexicain intéressait, le Français divertissait et l’Anglais faisait souffrir ; car on comprenait que tout son étalage de courage factice n’avait pour base qu’une lâcheté… le refuge du suicide.