Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
65
INCONNU

gitation toute fébrile de nos compatriotes, contrastait d’une étrange manière avec le calme et le stoïcisme des indigènes. Abattues par le moindre revers, exaltées par le plus mince triomphe, leurs émotions s’épanchaient bruyantes, et leur joie comme leur désespoir prenaient la salle entière pour confidente.

Une foule d’ouvriers et de commis français, que l’espoir de réaliser subitement, à vue, comme dans un rêve, une fortune raisonnable et indépendante, avait attiré à ce monte de Oro, se faisaient part de la position dans laquelle ils se trouvaient d’un bout de la salle à l’autre, en s’inquiétant fort peu que chacun se trouvât au courant de leur situation.

Les Anglais, ces joueurs renommés, de notre Europe, péchaient par un défaut tout

II
5