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UN MONDE

marquer par aucune industrie locale, par aucune spécialité, par rien en un mot, ne fût-ce même que par la beauté ou la laideur de ses rues, San-Agustin semblait condamnée, ainsi que tant d’autres petites villes mexicaines, à tomber insensiblement en ruines, puis à s’éteindre enfin de sa belle mort au soleil, en ne laissant pour toute épitaphe, sur sa tombe, que quelques débris sans nom et sans souvenirs.

Mais tel ne sera pas le sort de cette ville aux mille légendes, dont le nom balbutié par un enfant suffit pour éveiller l’attention des plus distraits et pour alimenter une conversation de deux heures.

J’étais, le 28 août, tranquillement occupé à achever ma correspondance, lorsque mon infatigable et charmant ami, M. L…, se fit annoncer