comme s’il s’agissait d’un gibier ordinaire, d’en enlever les meilleurs morceaux, et de laisser là le reste se pourrir, sans qu’on y mette le moindre empêchement, sans même qu’un reproche soit à craindre. C’est de cette manière qu’en usent les indigènes ainsi que beaucoup de matelots étrangers, déserteurs.
Le caractère des Californiens contraste, du reste, péniblement avec la belle nature de leur pays. Livrés à toute la cruauté dufanatisme religieux, ils joignent à ce triste défaut, des penchants grossiers et ignobles ; et le voile des convenances (bien transparent il est vrai) qui, du moins, cache encore un peu dans les autres parties du Mexique, les vices de leurs habitants, tombe tout à fait chez eux, et laisse apercevoir à nu, ce que les passions d’un peuple à peine civilisé