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UN MONDE

Bientôt le digne padre, entraîné par l’influence de ses copieuses libations, se laissa glisser doucement à terre, et y resta au bout de deux minutes, plongé dans un profond sommeil.

Livré aux pensées que la singulière entrevue que je finissais d’avoir avait fait naître en moi, je m’en allai distrait et soucieux, lorsqu’un incident tout à fait imprévu vint me rappeler subitement à ma position présente. Une voix claire et impérative partie à quelques pas de moi, fit entendre le mot quieto (reste tranquille) avec la brusquerie d’un cavalier parlant à son cheval. Croyant au premier abord que cette interpellation m’était adressée, mon premier mouvement fut de me jeter d’un pas en arrière, et de porter la main à mes pistolets ; mais je vis bientôt que je m’étais trompé. Ce mot avait