pour un jeune homme, reprit Yrigoyen après un moment de silence, mais ce que vous avez fait se rapproche beaucoup plus de votre âge, ou si vous aimez mieux a été une grande inconséquence de votre part. Parcourir une longue route remplie de dangers !… et pourquoi ? pour venir voir quelques Indiens sales et nus se, vautrer dans la poussière… vraiment…
Ici le vieux curé s’arrêta court comme si une idée oubliée lui revenait tout à coup, regarda pendant une demi-minute la belle couleur de topaze que dessinait sur le cristal l’eau-de-vie dont il avait rempli son verre, puis l’avalant d’un seul trait, continua sans achever sa dernière phrase :
— Voyez-vous, pays, ce que, malgré toutes vos connaissances et la force de votre âge vous ne pourriez faire ici, moi, pauvre