Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
235
INCONNU

vous ne rentrerez que très tard cette nuit, or, le meilleur ami pour se promener ici à pareille heure, est une paire de pistolets qui ne manquent pas, et un sabre sur la trempe duquel on puisse compter.

De retour à la maison, et après avoir pris mes armes, je me disposais à sortir, lorsque don Luis m’arrêta par la manche de mon dolman.

— Je vous demande bien pardon si je ne vous accompagne pas, me dit-il ; mais le digne curé n’est guère de mes amis : vous feriez même bien de ne pas lui dire que vous me connaissez, cet aveu ne pourrait que vous nuire.

— Et d’où provient cette haine, senor capitaine ?

— Oh ! elle date d’une époque bien éloignée, des guerres de l’indépendance.