Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/206

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
200
UN MONDE

lement simple, qu’à peine demande-t-elle deux lignes de description ; elle consiste tout bonnement à prendre le sable même de la surface du sol, puis, après l’avoir bien lavé et remué fortement, à le passer dans un tamis d’une extrême finesse, le sable se dégage insensiblement, grain par grain, et finit par ne plus laisser que la poudre d’or qu’il contenait.

Parmi les premiers aventuriers qui se rendirent à Nabogame, on en cite un grand nombre dont les recherches furent couronnées d’un si heureux succès, que le récit en paraîtrait fabuleux en Europe. J’ai vu pour ma part, lorsque le sol de la Bonanza commençait à s’apauvrir, un Indien qui avait trouvé dans sa journée deux morceaux d’or vierge ou à mille millièmes de titre, formant ensemble un poids de soixante