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INCONNU

La Leona venait de le frapper d’un coup de poignard en pleine poitrine.

Si mon intention était d’arranger ce récit au détriment de la vérité, je crois qu’il ne nie serait pas impossible de le rendre plus saisissant, tout en le rendant moins horrible ; et je supprimerais, afin de jeter un peu d’intérêt sur la Leona, l’affreuse scène qui suivit la chute de l’hacendero. Mais, comme dans des narrations de voyages rien ne peut remplacer le cachet de la vérité, j’avouerai que la Leona, implacable et sourde aux prières de son mari qui lui demandait grâce et lui promettait un entier oubli, le cribla de coups de poignard, jusqu’à ce qu’il ne fut plus qu’un cadavre.

Cette sanglante besogne achevée, elle ouvrit la porte de sa chambre, et appelant son amant :

II
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