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INCONNU

qu’arrive son ouverture, les Indiens de Papantla se répandent dans les immenses forêts vierges de la Huartec, chacun pour leur propre compte, et cueillent le plus de vanille qu’ils peuvent, car cette plante parasite pousse inculte dans les bois et appartient de droit à celui qui la découvre.

La concurrence se déploie avec tant d’opiniâtreté dans ces occasions, que les Indiens pour ne point perdre de temps, coupent les pieds des plantes de vaniller ; ce serait là un grave abus en Europe, mais qui n’a aucune conséquence fâcheuse en Amérique, tant la richesse du sol et de la végétation est au-dessus du besoin de la consommation.

Si des étrangers voulaient trouver leurs moyens de subsistance dans ces récoltes, libre à eux de l’essayer ; aucune loi, aucun