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INCONNU

coup de l’étrier , nous nous remîmes gaîment en route.

Les premières heures s’écoulèrent pour nous joyeuses et promptes. Mon compagnon se trouvait tout aussi fier que je l’étais moi-même de voyager ainsi à la mexicaine, avec un grand chapeau moyen-âge sur la tête et un beau sabre au côté. Puis vint le soleil, la fatigue, le sommeil, ces trois ennemis constants des voyageurs, et non-seulement notre joie se dissipa, mais elle fut même bientôt remplacée par un profond découragement. N’étant pas habitués à ces sortes de voyages, nous fatiguions horriblement nos pauvres chevaux en leur faisant continuellement changer d’allure, et je crois que ces malheureuses bêtes, victimes de notre inexpérience, ressentirent

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