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endroit nommé le Pinal, et deux voyageurs avaient été écrasés contre les rochers ; quant à lui, il avait eu, pour sa part, plusieurs côtes enfoncées, une épaule démise, et si je ne me trompe, même les deux jambes cassées. Ce qui le contrariait le plus, me dit-il, était de ne pouvoir se rendre à Mexico, où son frère aîné, major-général de l’armée mexicaine, se trouvait alors malade des fatigues éprouvées pendant la dernière campagne. Il me donna une lettre pour lui et me fit promettre de la lui remettre en main propre le jour même de mon arrivée.

En sortant de la chambre, mon hôte me prit des mains la lettre de don José.

— C’est inutile, me dit-il, le général est mort !