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inconnu

— Nous te donnerons una galletta (pour boire), dirent plusieurs voix… va donc !

Ces mots opérèrent un changement subit sur l’état de sa santé, car, se levant lestement :

— Je veux une once d’or, s’écria-t-il d’une voix forte, et j’irai de même que l’a fait Luis Avila, piquer à pied le taureau.

Prenant aussitôt son chapeau d’une main, il se mit à faire le tour des galeries et à récolter les pièces d’argent qu’on lui jetait ; mais plus les piastres tombaient, et moins il semblait pressé d’aller se mesurer avec l’adversaire qu’on lui imposait. Enfin, les cris ayant remplacé les piastres et les réaux, le piccador de circonstance prit sa lance et s’achemina vers le taureau.

L’exploit accompli par Luis Avila pouvait