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dans quelques cercles, se recouchent dans la journée pour faire la sieste ; puis le soir, leurs affaires terminées, ils se rendent au spectacle, pourvu toutefois qu’une troupe de comédiens ambulants se soit arrêtée à Vera-Crux.

La salle de spectacle est assez joliment parée et très bien construite pour la commodité des spectateurs et la distribution de l’air. Les pièces que l’on y représente sont de mauvais saynetes espagnols et des vaudevilles de M. Scribe, vaudevilles qui, s’ils perdent leur esprit primitif et leur intérêt dans la traduction, acquièrent justement par cette traduction même un côté fort réjouissant et fort burlesque, auquel n’avait certes jamais songé leur auteur.

Je n’ose, à propose de récréations, mentionner la fréquentation de la société. Parmi