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des aventures, Lefèvre ne s’arrêta plus, et nous raconta des histoires vraiment incroyables, et dont il nous était impossible cependant de douter. Dans une occasion, entre autres, il tua deux voleurs et fut condamné par l’alcade à payer dix piastres pour les frais de l’enterrement. Comme il ne voulait pas se soumettre à ce jugement, on lui confisqua son cheval, et dans la discussion qui s’en suivit, il manqua d’augmenter les frais d’une nouvelle somme de cinq piastres, en étranglant à moitié le juge conciliateur ; ce qui rendait ces anecdotes plus piquantes était la façon dont il les racontait, c’est-à-dire, sans y attacher la moindre importance, et en ne considérant ces événements que comme très ordinaires dans la vie.

Du reste, grâce à son organisation si avide d’émotion, les périls quotidiens de sa vie de