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rain et nous arrivâmes bientôt à Tacubaya.

— Venez par ici, me dit M. L… en me désignant une maison isolée sur la place, c’est là le rendez-vous des Français.

Nous trouvâmes, en mettant pied à terre, M. Maison, l’aubergiste, en grande conversation dans sa cour avec un cavalier habillé à la mexicaine.

— Tiens, mon vieux camarade Lefèvre ! s’écria M. L… qui se dirigea vers le Ranchero et échangea avec lui une affectueuse poignée de main. Permettez-moi de vous présenter un de mes amis, continua-t-il en se tournant vers moi.

M. Lefèvre était un de ces vrais aventuriers et parfaitement honorables, comme on en trouve encore, quoique, hélas ! bien peu, en Amérique. Un de ces hommes d’action qui ne peuvent se plier à la vie si régulière qu’on