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santé, sans compter que son goût n’étant rien moins qu’agréable, les Mexicains sont forcés, pour le corriger, de charger leurs aliments d’une forte dose de piment, cet excitant auquel ils s’habituent dès leur plus tendre enfance, finit, jeunes encore, par les cautériser, pour ainsi dire, le palais, de telle sorte que lorsqu’ils veulent, dans un âge plus avancé, éprouver quelques sensations culinaires, ils doivent se servir de piment, de même que nous autres Européens userions de pain et de pommes de terre. Du reste, le plus grand défaut de la tortilla, à mes yeux, est d’être anti-sociale, car elle permet au Mexicain de se livre à toute la paresse de son esprit improductif et nomade, sûr qu’il est de manger aussi bien pauvre que riche.

Notre locution de gagner son pain à la