Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
113
inconnu

ment bizarres ; la couleur potiron est la dominante, d’où il résulte qu’un couvent, vu de loin, ressemble, qu’on nous pardonne la trivialité de cette comparaison en faveur de sa justesse, à un immense gâteau de Savoie, parsemé de pastilles.

L’aspect général de la ville est vif, animé : l’on voit partout de belles boutiques, partout règne l’animation, le bruit.

Ce qui, pendant les premiers jours qui suivirent mon arrivée, me causa le plus d’étonnement, fut la composition si pleine de contraste de la population. Je ne pouvais me rassasier de la vue de ces costumes si différents entre eux, de ces castes si tranchantes de couleurs, de toutes ces guenilles que je voyais s’agiter pêle-mêle au milieu de l’or et du velours.