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— Lui-même, brave Andrès, me dit-il, qui vient payer la dette de reconnaissance qu’il a contractée envers vous et votre fils.

Le duc nous raconta alors qu’après s’être réfugié à l’étranger, il y avait voyagé pendant deux ans ; qu’enfin le roi d’Espagne étant mort, son successeur qui connaissait son innocence, à lui, duc de Ségovie, non-seulement lui avait écrit pour lui permettre de rentrer en Espagne, mais encore pour lui rendre à la cour les emplois qu’il y occupait avant sa disgrâce.

— À présent, mes chers Andrès et Antonio, nous dit-il en terminant, nous ne nous séparerons plus. Je vous emmène avec moi. Cela vous convient-il, Antonio ?

Antonio n’entendit pas cette demande, tant son attention était absorbée par la vue d’une charmante enfant assise dans la voiture.

— Vous regardez ma petite Rafaela, dit le duc en prenant Antonio par le bras ; elle a bien grandi depuis notre fameuse nuit aux aventures… — Rafaela, ajouta le duc en montrant