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mie du défilé, lorsque le bruit produit par plusieurs fusils que l’on armait, nous fit nous arrêter.

— Rendez-vous ! s’écria bientôt après une voix forte et accentuée.

Et tout aussitôt nous fûmes entourés par une grande quantité de gens qui tournèrent leurs armes contre nous.

— C’est une seconde troupe de brigands, me dit le duc. Le dévouement d’Antonio aura été perdu pour nous.

Le duc de Ségovie se trompait ; ce n’étaient point des brigands, mais bien au contraire des soldats qui venaient de nous arrêter. Malheureusement, la joie que nous causa cette découverte se changea bientôt en désespoir, lorsque l’officier qui commandait ce détachement nous apprit qu’il se tenait, depuis la veille, en embuscade dans la forêt pour s’emparer du duc de Ségovie, et qu’il nous demanda nos passeports.

— Ah ! monsieur l’officier, il s’agit bien du