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ma petite Rafaela. J’avais à peine abandonné non château depuis quelques heures quand on vint pour m’arrêter. La rage de mes ennemis fut au comble en voyant que je leur échappais, et ils firent tant auprès du roi, qu’ils obtinrent de lui la permission de faire afficher mon signalement dans toutes les villes, ainsi que la promesse de dix mille francs de récompense pour celui ou ceux qui s’empareraient de moi. Je remarquai ce matin, avec effroi, que le maître de hôtel où nous étions descendus un moment de voiture pour laisser reposer nos chevaux, me regardait avec une attention plus qu’ordinaire. Pérez, de son côté, qui avait fait la même observation, ne tarda pas à venir me communiquer ses craintes. Notre parti fut bientôt pris. Nous fîmes venir l’hôtelier, puis nous lui dîmes qu’étant étrangers, nous allions visiter les curiosités que renferme la ville, nous lui recommandâmes ensuite de nous préparer un diner à notre retour, et de donner copieusement à manger à nos chevaux, car nous