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Mariquita et Pedro, s’élançant vers elle, la reçurent dans leurs bras.

Antoine contempla en essuyant une larme furtive cet heureux groupe, composé de la mère et des enfants dont les bras s’entrelaçaient, et qui semblaient ne plus faire qu’une seule personne.

— Hélas ! je suis sans famille, moi ! pensa-t-il pour la première fois de sa vie avec désespoir.

Une heure plus tard, le bruit de l’arrivée de Pedro et de Mariquita s’était répandu à dix lieues à la ronde, et tous les fermiers des environs accouraient pour les voir. Mariquita était le premier exemple d’une victime arrachée aux Indiens. Aussi les compliments que l’on prodiguait à Pedro ne tarissaient-ils pas ; mais l’excellent enfant se contentait de répondre :

— Sans Antoine, je ne serais jamais revenu… C’est à lui seul que l’on doit la délivrance de ma sœur.