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sine, et Antoine se trouvait seul, — sauf, toutefois, les femmes, les vieillards et les enfants qui n’avaient pu accompagner les guerriers, et étaient restés au campement.

Pendant les trois ou quatre heures qui suivirent, c’est-à-dire jusque vers les neuf heures du matin, Antoine continua ses grotesques évolutions et ses aboiements de façon à contenter la curiosité des enfants indiens qui ne pouvaient se rassasier de la vue de ses folies ; puis, fatigué enfin de tout ce mouvement, il se coucha tranquillement par terre, et s’endormit presqu’aussitôt d’un profond sommeil. Les enfants s’éloignèrent alors de lui, et s’en furent chercher ailleurs un autre amusement.

Pedro, lui, pendant les trois heures qui venaient de s’écouler, avait passé son temps, d’abord à remercier Dieu du plus profond de son cœur, pour la délivrance d’Antoine, ensuite à essayer de s’expliquer d’une façon satisfaisante cette délivrance, ainsi que les événements extraordinaires dont il avait été témoin.