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de-vie que lui fit prendre Antoine, le rétablirent tout à fait. Il regarda alors autour de lui d’un air effaré et hagard ; puis, reconnaissant enfin Antoine dont la vue le rappela tout à fait à la réalité, il poussa un cri déchirant et tomba dans les bras du brave chasseur en versant un torrent de larmes.

— Elle est morte !… morte !… Antoine !… s’écria-t-il d’une voix éclatante. Elle est morte, ma bien-aimée Mariquita !

— Plus bas, au nom du ciel ! dit Antoine en lui pressant fortement le bras. Plus bas donc, Pedro, ou vous allez nous trahir… Peut-être même est-il déjà trop tard, et vos cris ont-ils été entendus par les Peaux-Rouges !…

— Et que m’importe à présent la vie ? répondit Pedro, ma sœur est morte. Et je veux mourir pour aller la rejoindre au ciel… Je ne désire autre chose que d’être pris par les Peaux-Rouges… du moins ils me tueront.

— Et votre mère ? dit Antoine d’un ton de reproche, et moi-même, Pedro, qui me suis