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dans sa main le bois de sa carabine, se mit, pour toute réponse, à hâter le pas.

Vers les quatre heures de l’après-midi, Antoine arrêta par le bras Pedro, qui marchait de plus en plus vite.

— Voyez, lui dit-il, en lui montrant l’horizon.

Pedro regarda l’endroit que lui indiquait son compagnon, et il vit plusieurs filets de fumée s’élever dans l’air.

— Ce sont des Peaux-Rouges, dit Antoine.

— Enfin, ce n’est pas malheureux ! s’écria Pedro avec bonheur.

En effet, une demi-heure s’écoula à peine, que les deux braves aventuriers se trouvaient à cinq cents pas au plus des huttes construites par les Peaux-Rouges, Inutile de dire que, pendant cette dernière demi-heure, Antoine et Pedro avaient redoublé de précaution pour dissimuler leur marche.

Cachés derrière un bouquet d’arbres, ils virent les sauvages occupés les uns à tirer à