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gue, à vivre selon leurs usages, et finissent enfin par en faire de vrais sauvages.

À présent que nous avons donné ces détails, peu connus du reste jusqu’à ce jour, rien ne nous empêche de raconter notre histoire.

L’année dernière, par une belle soirée d’été, dans une ferme du Mexique, une femme assez âgée était occupée à préparer le repas du soir ; près d’elle se tenait, attentive à ses moindres mouvements, sa fille, charmante enfant de douze à treize ans.

— Mariquita, dit la vieille femme qui était la maîtresse de la maison, en s’adressant à l’enfant, es-tu bien certaine de n’avoir point vu aujourd’hui notre domestique Gabilan ?

— Oh ! très-certaine, chère petite mère, je l’ai même cherché pendant longtemps, pour me dénicher un nid d’oiseaux, répondit la jeune Mariquita.

— Cela est étrange ! dit la mère, et je n’y conçois rien.

— Du reste, qu’est-ce que cela vous fait,