Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grave enseignement et montrent la sollicitude de Dieu pour tout être animé faisant partie de la création… Le faucon, l’aigle et les mille autres oiseaux, y compris l’inoffensive mésange et le moineau chétif et effronté, qui vivent seuls et isolés, se font remarquer par leur instinct d’égoïsme et d’indépendance… Tandis que le pigeon, qui vit en bandes nombreuses, se distingue par un esprit d’obéissance et d’association qui fait sa force et assure son existence… Si Dieu ne leur avait pas donné cet instinct d’association, les pigeons, qui dévorent en passant tout ce qui peut servir à leur subsistance, en seraient réduits à se combattre entre eux pour se disputer leur nourriture, tandis que, grâce à cet instinct, ils observent dans leurs immenses bandes une certaine discipline qui donne à chaque membre une existence assurée. Comme les premiers rangs trouvent nécessairement la plus grande abondance, et que l’arrière-garde n’a plus que peu de chose à glaner, aussitôt qu’un rang se trouve