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MONTBARS

sous mes pieds ; en vain que je me vois maudite par mon père, repoussée et méprisée par de monde… qu’y faire ? je te le répète : je l’aime !… Va, si j’ai brisé ton cœur, le hasard t’a bien vengée… Si tu savais à quel point je souffre, tu serais forcée de me plaindre… Nuits calmes, jours tranquilles, plaisirs de mon âge, tout a disparu pour moi… Une seule idée m’obsède et me torture sans pitié, sans trève. Laurent ne m’aime pas ! Alors des pensées affreuses me traversent le cerveau ! j’appelle Laurent ! je cherche la vengeance ! je suis folle ! Et penser pourtant que Laurent, au lieu de se jouer si indignement