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MONTBARS

Ce que tu éprouves pour le beau Laurent, je l’ai ressenti tous ces derniers temps pour mon chevalier Louis !… Figure-toi que je m’acharnais à lui chercher des torts, à le voir en mal !… Il faut te dire que je venais d’apprendre qu’il t’aimait… Eh bien ! plus j’étais injuste envers lui, et plus je sentais qu’il m’était cher… que sans lui la vie me devenait impossible… Seulement, sa présence m’était pénible, et pourtant j’aurais voulu le voir sans cesse ! C’est ainsi que tu es avec Laurent ! Tu l’aimes encore !…

— Quelle chose étrange que l’amour, murmura Nativa, il nivelle les distances