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L’EXTERMINATEUR.

ment, le brigantin était entraîné par un irrésistible courant.

Sans la confiance illimitée qu’inspirait Montbars au jeune homme, il n’eût pas hésité à considérer le navire comme perdu.

Pendant l’heure qui suivit, la marche du brigantin augmenta encore plutôt qu’elle ne se ralentit.

Il courait le cap droit sur la côte, et quelle côte ! des falaises à pic, des mornes inaccessibles, des rocs de granit.

La témérité de Montbars ressemblait tellement à un suicide ou à un acte de folie, elle était si en dehors de toutes les manœuvres possibles, que de Morvan crut un moment que ses sens l’abusaient,