Page:Duplessis - Les Boucaniers (Montbars l'exterminateur), Tome VIII, 1853.djvu/237

Cette page a été validée par deux contributeurs.
231
L’EXTERMINATEUR.

pauvre enfant avait bien raison de prétendre qu’elle ne savait mentir. Ainsi que de Morvan, elle éprouvait l’impérieux désir de se retrouver seule en présence de ses pensées, de s’expliquer l’étonnante émotion qu’elle avait ressentie en croyant mourir. Reposer, dormir ! elle ne l’eût pu, elle n’y songeait pas… Jamais des sensations plus vives, plus tumultueuses, n’avaient agité son cœur. Son innocence excitée par la passion se débattait contre un impénétrable mystère ; de singulières lueurs qui l’épouvantaient et la charmaient tout à la fois, éclairaient confusément les ténèbres de son ignorance… Après le départ de Fleur-