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L’EXTERMINATEUR.

lèrent chacun d’un pas pour prendre distance. Sans s’adresser une parole, ils s’étaient compris. Tous deux étaient armés d’un couteau d’abordage.

Quelles tristes pensées eût éveillé dans l’esprit d’un philosophe ou d’un indifférent la vue de ces deux hommes qui, menacés de mort par la mitraille ennemie, posés sur un volcan prêt à éclater, n’ayant aucune chance d’échapper à leur affreuse destinée, cherchaient, excités par l’amour, poussés par la jalousie, à s’arracher les quelques minutes d’existence qui leur restaient.