Page:Duplessis - Les Boucaniers (Montbars l'exterminateur), Tome VIII, 1853.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
MONTBARS

niers ordres des chefs, pèse, en ce moment solennel, sur le courage des plus intrépides matelots. Les cœurs battent avec violence, les poitrines sont oppressées.

Chaque homme, même le plus habitué au danger, jette un mélancolique regard sur sa vie passée, et interroge ses présentiments pour savoir s’il doit se réjouir ou se résigner. Alain, couché aux pieds de son maître, n’avait jamais encore assisté à une action navale ; aussi éprouvait-il dans toute son intensité cette émotion poignante qui précède la bataille. Toutefois, une pensée le soutenait.