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montrent-ils à l’horizon que le silence imposant de la nuit fait place à une hymne étrange et saisissante : ramages d’oiseaux, bruissements d’insectes frôlements de serpents et d’iguanes, élans de tigres, course rapide de daims et de chevreuils, branches d’arbre détendues par l’humidité de la nuit et se tordant, semblables à des reptiles, sous les dernières caresses du soleil : ce sont partout des bruits bizarres, confus, divers, des murmures plaintifs et voluptueux dont on ne comprend pas les causes et qui, réglés pour ainsi dire, par un maëlstrom invisible, se fondent en un ensemble parfait et forment un orchestre divin.